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Je devrais faire la poussière... Jour 1

Je devrais faire la poussière : Jour 1

La pluie reste en suspension. 
Elle s'est sans doute figée à quelques kilomètres à la ronde, car, pour l'instant seul ce maudit ciel bas et lourd (encore lui !) étouffe nos cris suspendus.
La poussière sur la bibliothèque de la chambre est là depuis combien de temps ?
Aucune idée. 
On s'en fout en fait. 
Sempiternelle, éternelle elle tombe immanquablement sur mes meubles sombres qui, contrits, la tolère sans broncher.
La Californie est si loin....
Un jus d'orange peut-être ?
Non merci. J'aime pas la vitamine C.
Oui, ses "alors la forme ?" sans compromis possible me fatigue dès le matin.
La pêche du matin jusqu'au soir, l’œil vif et la répartie aux aguets.
Le sourire étincelant, commissures figées fièrement, il faut avoir le peps sous peine de négativisme.
Le regard perdu au loin rêveur jusqu'aux confins du firmaments ou le souci inquiet d'une question restée sans réponse.... pourquoi la Syrie se noie-t' elle dans son sang toute seule ?
Non, de bon matin sur fond d'extinction il faut garder le visage propret, le verbe joyeux et léger.
Pas trop de remous, ça soulève le dépôt.
C'est dégueulasse.
La Californie ?
Un doux rêve testé par Steinbeck.









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