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mardi 2 août 2016

Des nouvelles de mon jardin graine de bourrache ?

Avec le soleil et la chaleur, les tomates, enfin, rougissent.
Et pendant ce temps-là, l'abeille jamais ne se repose.
Pas de relâche, même pas une petite pause pour boire à la fontaine. 
Les guêpes, elles font figure de piliers de bar. 
Elles squattent avec morgue la coupelle d'eau que je laisse au creux de mon potager. 
La fontaine pour les oiseaux est en place, mais j'ai beau tendre l'oreille.... rien. 
Pas un chant. 
Trop chaud ?
 Patience. 
Je guette et note, scrute et goûte.
La bourrache donc...
Plante mellifère. ce n'est pas usurpé.
Les abeilles grouillent au creux des fleurs c'est un ballet grandiose, inextinguible.
Après avoir été visitées jusqu'à la lie les fleurs mollassonnes tombent au sol. Elles dressent sans pudeur leurs graines comme des dards. Je peux les ramasser au milieu des abeilles, Elles ne me calculent même pas, la tête noyée dans le pollen. 





mardi 19 juillet 2016

Des nouvelles de mon jardin ?

Le monde végétal....
En ces journées sombres où la tristesse enquille, les corolles, calices et autres volubiles embrassent à se tordre mon cœur et mon âme.
Cela fait presque une éternité que je n'ai point publié sur mon blog....
Je renoue aujourd'hui avec cette rubrique du microcosme, du petit secret qui tintinnabule quand plus rien ne va plus.
Je partage un peu de cette volonté de fer à regarder le beau, l'indicible, le ténu.
Je partage avec vous la joie de la semaille, tendre et obstinée, du grain qui se fend pour donner de la feuille, de la fleur puis du fruit à tout prix.
Allez, on ne tergiverse plus on contemple...






vendredi 4 juillet 2014

Valentine Goby et la Collection "Français d'ailleurs"

Nous sommes plusieurs.
Oui, je sais, tout le monde s'en est aperçu depuis belle lurette et pourtant notre chère société moderne et occidentale, à moins que ce ne soit occidentale et moderne semble n'y voir plus si clair.
Aujourd'hui la Valls des genres tourne à vive allure, utilisant cette chère force centrifuge pour éjecter au loin tout ce qui n'est pas conforme. 
Roms, vous avez dit Roms ?
 Mais qu'est ce donc que ce monstre.
 Monstre ?
 Tout ce qui n'est pas conforme? C'est bien ça demande le petit citoyen en mal d'apprendre. Oui, oui, lui répond la Société, son mentor. Alors, le petit citoyen, bien poli, choisit. Il laisse de côté l'option "découvrir avec appétence les joies de la différence" et coche  "bannir". 

 Je vous livre comme ça, en bloc d'autres regards, d'autres histoires juste pour se poser la question suivante :
Et si ce n'était pas si simple ?
La collection  "Français d'ailleurs" donc.
Le titre ?
Explicite.

Des textes écrits sur les pages d'un cahier à petits carreaux.
Des illustrations crayonnées d'enfants racontant leurs voyages.
Sauf que, c'est Valentine Goby qui écrit.
Et Valentine Goby, le point de vue historique elle l'a chevillé solidement au corps.
Elle utilise la fiction pour  porter la vérité historique, haut et fort, très fort.
Pas d'à peu près.
 Elle ne veut pas combler  les trous quand il y en a.
 Elle donne l'histoire avec une histoire.
 Souvent celle qu'on ne nous a pas racontée, celle qu'on ne devine  pas.
Une prouesse de voltige rigoureuse, dangereuse et  tranchante.
Alors qu'on vire à tour de bras des êtres humains et des enfants qui dorment dans la rue, il serait grand temps de voyager un peu hors de l'Obscurantisme avec Lyuba par exemple ?

mardi 11 février 2014

Lettre à poils...

Bon, alors, qu'on se le dise, c'est bel et bien dans l'air du temps.
 Qu'est ce que cela veut dire "l'air du temps" ? Je ne sais pas trop, que ça ne circule plus vraiment dans les couloirs, que ça stagne salement.Les sédiments se posent, s'installent, s'accrochent à tous les pores. Bref, ça pue.
Le p'tit Jeff qui arrive, choqué, avec son album jeunesse sous l'bras dans son émission télé a sans doute un peu trop séjourné dans ces fameux couloirs. Vous savez, ceux qui sont aveugles, ou alors borgnes, un tout p'tit soupirail s'ouvrant avec peine sur les printemps à venir.
Le p'tit Jeff, il patauge dans son explication de texte télévisuelle. Il n'a pas l'air de savoir de quoi il parle.
L'art.
 la littérature en fait partie.
 La littérature jeunesse aussi. 
Ses bonbons au miel plein la bouche, il baragouine un semblant de critique à grands coups de "alors là....", de rictus tous plus signifiants semble t'il les uns que les autres....
Mais le p'tit Jeff, on ne lui a pas expliqué que le miel,  ça colle.
 les mots s'engluent , s'agglutinent et alors.... on ne comprend pas grand chose si ce n'est que c'est mal, c'est très mal d'écrire des choses comme ça.
Le p'tit Jeff, ne sait décidément pas. On ne lui a là encore rien dit. Il faut, pour qu'un album jeunesse existe, il faut du monde. Et pas n'importe quel monde. Un auteur, un illustrateur, un éditeur, tout cela pouvant se décliner au féminin bien sûr, mais je ne voudrais pas alimenter la polémique autour du genre....
Ca, c'est le monde pour que naisse l'album.
Ensuite, il y a le monde pour que l'album se diffuse, grandisse, s'épanouisse. Donc, il y a les comités de lecture qui analysent, critiquent, dissèquent même parfois. Mais ils ne le font pas à grands coups de "alors là...." et s'ils ont des rictus ils les expliquent. Il y a aussi les libraires, les bibliothécaires, les enseignants, les animateurs ..... et bien d'autres encore. Et enfin, il y a les lecteurs !
Tous ces gens, ne savent donc pas ce qu'ils font, malgré leurs études et leurs formations.
Alors je vous le dit tout simplement le p'tit Jeff, non content d'être petit, inculte et dénué d'imagination autant que de discernement manque aussi, hélas, de courage. Trop fastoche d'attaquer la littérature jeunesse.Beaucoup plus difficile, voire couillu,de déclarer la guerre à la misère que l'on voit pourtant clairement habiter nos rues un peu plus chaque jour....

mercredi 17 avril 2013

Julia Chausson





C'est un véritable coup de cœur. 
Une tombée en amour.
La main qui se tend au-dessus du bac à sable, 
la joue qui se fend d'un sourire éperdu 
ou encore...
 le câlin que l'on vole après une histoire partagée
 sont autant de sève, de citronnade tintinnabulante et d'amour confiant.
 Julia Chausson, auteure jeunesse. 
Elle est de celle qui distille la connivence joyeuse,
 le jeu moqueur et léger 
mais aussi l'imaginaire en volutes. 

http://www.juliachausson.com/

vendredi 26 octobre 2012

Aujourd'hui j'ai vu un homme.


Le parking rutilait sous le soleil enfin revenu. Les voitures sagement rangées attendaient toutes que le coffre s'ouvre afin d'y enfourner les courses.
Les miennes attendaient encore dans le caddie lorsqu'une silhouette furtive m'a parlé.
Sa bouche était prête à formuler quelque chose mais déjà, tout mon corps était  verrouillé, prêt à riposter. Un réflexe d'une fulgurance tonitruante. Je crois bien que mon cerveau était loin derrière, à la traîne.
Déjà, ma bouche s'était déjà ouverte, elle.
Elle avait  lâché : "Non, monsieur" tandis que mes mains s'emparaient des sacs de la semaine pour les transbahuter dans la bagnole.
L'homme a fait demi-tour en me souhaitant une bonne après-midi.
J'ai à peine entendu sa voix.
Un souffle.
A peine.
Mais mon regard avait plongé dans ses yeux. Alors que j'étais à moitié pliée dans mon coffre à caler l'eau le lait et la lessive, mon cerveau s'est connecté. Mon coeur aussi je crois bien. Il a battu tous les champs possibles, haletant la peine qui m'accablait, d'un bloc.
Le regard de cet homme était une blessure béante, bleue azur. Il a vrillé tous mes entrelacs pour ciseler le désespoir.
J' ai claqué la porte du coffre. Je me suis retournée.
Je l'ai cherché à l'aveugle, sacrément éblouie par  les reflets des carrosseries.
Je l'ai cherché entre les interstices, entre les portières closes.
Il était penché sur la petite poubelle attenante au portique des chariots.
Elle était pleine. Pleine d'emballages vides.
Son pantalon était lâche. Il ne galbait plus rien. Son corps semblait avoir disparu au profit de ses yeux.
Je me suis approchée, timide, silencieuse, furtive...
Gauche à mon tour je lui ai juste tendu quelques pommes.
Il les a prises, mises dans sa poche et nous nous sommes tous les deux retournés pour repartir, vite, vite chacun de notre côté. 

Peinture de Gilles Bernard