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mercredi 2 mars 2011

Souvent ...

Souvent, je ne sais plus où donner de la tête.
Je papillonne et m'égare, et pourtant je découvre tous les jours ce qui me semble être de vrais bijoux.
Comme Delphine Grenier ce matin.
Je l'aurai volontiers embrassée lorsqu'elle annonça que son travail ne pouvait qu'être le fruit d'une émotion.
Que l'affectif guidait jusqu'à son choix de la technique d'illustration.

Ses yeux bleus semblaient souvent se perdre dans les entrelacs de la réflexion, et pourtant son fil jamais ne se cassait.
Sa nuque s'arquait parfois comme pour faire une révérence.
La petite fille qui reste en nous s'est même échappée du corps de Delphine pour nous dire combien l'art du récit nous charpente.

J'ai ingérée ce matin une liqueur qui n'a pas encore fini sa descente.
Elle me chauffe la gorge en trémolos d'arpenteur aveugle qui s'égosille dans le noir pour savoir où est le palais.

Le liquide iridescent gonfle sans vergogne tel un poison entravant la déglutition: l'angoisse de n'avoir pas encore fait.
De ne pas avoir bien fait.

D'avoir terriblement peur de faire.
Alors, ce soir  j'écris via le net, sans peur et sans vergogne, tous les papillons qui me passent par la tête.

C'est un blog contre la peur.
La peur de soi , celle des autres toujours perçus comme des voleurs, la peur de tout.

 Si j'écris mal,
si ça vous ennuie, 
si au contraire on me vole mes mots,
et bien tant pis.
Qu'ils s'échappent, qu'ils se grillent les ailes et qu'ils batifolent au gré des pétales et se goinfrent jusqu'à la mort.

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